samedi, juin 10, 2006

Raid 505 sur Cannes les 10 et 11 juin 2006

Mais où sont les 505 de Var Mer ?

Où sont-ils ?

Celui-ci n'est pas en état de naviguer aujourd'hui, c'est sans doute pour celà qu'il traîne encore ici.

Mais les autres, où sont-ils ?

Ah les voici, ils sont tous à Cannes, alignés comme à la parade sur la plage.

Ce samedi matin, d'étranges personnages tournent autour des bateaux rangés sur le parc du club Var Mer.

Ils déplacent les coques sur leur remorque.

Ils observent à droite, ils observent à gauche ...

Le groupe se fait plus nombreux.


Puis tout à coup, les voiles se déplient.

Elisabeth est radieuse. Elle a réussi à persuader Eric de la laisser à terre.


Delphine est bien décidée à mettre tous les atouts dans son jeu.
Elle a choisi le co-équipier le plus compétent, elle porte le GPS à la ceinture et elle ambitionne d' emporter des biscuits pour huit jours dans des bidons étanches qui ont faits leurs preuves dans des occasions beaucoup plus périlleuses.

Au second plan, c'est Michel qui arme son canote.

Il a déjà décidé d'abandonner la partie s'il venait à constater le moindre écart de vitesse entre les 505 et son 420.
Michel n'arrivera jamais à Cannes.

Naviguer sur l'eau, c'est quelquechose de sérieux. Il faut se préparer méticuleusement.

Philippe n'est pas inquiet.
Il sait que le parcours est magnifique, que la mer est belle, que le groupe est cohérent, que la météo (sauf celle de Nice Matin qui s'adresse aux touristes) noirci la situation réelle et que nous serons bien accueillis à Cannes.
C'est en tout cas ce qu'il dit à tout le monde, mais regardez bien à gauche sur la photo suivante.

En catimini , Philippe fait le nécessaire pour être sûr d'être très rapide sur l'eau.
Il me l'a d'ailleurs confirmé sous le sceau du secret, aujourd'hui tout va se jouer sur le réglage du point d'amure de foc.

Delphine a compris que nous aurons le vent de face tout au long de la journée.
Elle plie consciencieusement le spi avant même de partir sur l'eau.

Yves est bien loin de ces préoccupations. Il considère qu'un peu de confort dans les manoeuvres ne peut pas nuire, aussi est-il en train d'étudier en silence un projet de motorisation de son système de drisse de spi.

Louis n'en finit pas de faire évoluer son matériel.
Son spi a déjà pris un grand bonus de surface, voila maintenant que ses voiles prennent une coloration noire trahissant l'usage pour leur confection de matériaux High Tech hyper-performants.

Louis dira en fin de journée après avoir traversé la baie de Cannes :
C'est insupportable d'être regardé de haut depuis ces yachts de milliardaires.
Il faut absolument que j'arrive à hisser ma tête de mât au dessus du pont supérieur de ces motor-boats géants.


Il m'est facile, compte tenu de ces éléments, de me projeter dans l'avenir.
Ci-dessus, ECIR 18, coque bleue, voiles kevlar, filant au près dans une brise moyenne.
Mais au fait Louis, il y a du monde au rappel, tu penseras à nous ?

Pour Denis, tout est prêt. Le bateau aujourd'hui ce sera une coque, trois voiles et un sac bulle étanche de taille moyenne.

Voici venu l'heure du briefing avant le départ sur l'eau.
Nous partons de Saint Laurent du Var, mise à l'eau à Var Mer et nous allons à Cannes, escale prévue sur la petite plage entre le port de plaisance et le Yacht Club de Cannes à la pointe du Palm Beach.
Entre les deux il y a quand même un certain nombre de repères à bien identifier et des passages délicats à bien négocier.



Nous ferons des regroupements aux points suivants :

- devant la plage de la Salis à Antibes,
- à la balise des Fourmigues au milieu de la baie de golfe juan,
- entre les îles de Lérins.

Des questions ?
Non !
Alors rendez-vous sur l'eau dans un quart d'heure.

Mais qu'est ce qu'il a dit Philippe ?
La balise des Fourmigues on la laisse à babord ou à tribord ?





Christine au trapèze, la classe.
"Bateau plat" reste la consigne.
Ici, l'électronique du bord affiche 13,5° de gîte.

Langélinie II allonge la foulée.
Regardez en tête de mât, il y a encore de la réserve de puissance,
5 bons centimètres de mât encore inexploités.

Louis préparerait-il une saison sur 49er ?
On le voit ici barrer debout.

Rentrer et sortir en douceur au trapèze est un bon exercice.
La souplesse est un atout essentiel.



Passé l'îlot de la Tradelière qui borde à l'Est l'île Saint Honorat, c'est immédiatement les vacances.
On entre dans le chenal situé entre les îles de Lérins et les conditions ambiantes sont radicalement transformées.

Petite brise, mer plate, paysage idylique.

Nous sommes ici dans les domaines du rêve et de l'imaginaire.

Je rêve ...

Attendez-nous, on arrive !


Les bateaux sont à la cape pour prolonger ces moments de détente absolue.


C'est l'heure du bain.
Il suffit de se laisser glisser à l'eau ...

... et tenir le plat-bord pour ne pas perdre le contact avec le bateau.



Se laisser traîner par le bateau est très agréable aussi.


Mais remonter à bord exige un effort physique plus important qu'à la piscine.

En voici deux qui sont partis à l'eau en emportant le plongeoir.


Christine se projette en Asie en voyant cet étrange navire couvert de la proue à la poupe d'une sorte de baldaquin.


Denis a déjà rebaptisé cet endroit "le lagon".

Faible tirant d'eau, eau turquoise, fonds clairs par endroit, ne sommes-nous pas dans le pacifique ?





L'Esterel au loin ferme majestueusement la baie de Cannes.



A la sortie du chenal des îles de Lérins, un petit bord au portant sous spi nous mène jusqu'à notre destination.

Nos coques légères arrivent une à une sur la plage de sable.










A gauche de cette photo, Emmanuel est le benjamin de l'expédition.

Il n'a jamais donné sa place, aussi bien aux écoutes de foc qu'à la barre.

Bravo Emmanuel !



C'est à ça que l'on mesure combien un équipier est dévoué.




Louis est tellement attiré par la médiatisation de sa personne ...

... qu'il en oublie totalement son équipier déjà presqu'entièrement happé par l'étrave de son embarcation.

Je n'ai pas vu un personnage aussi exubérant face aux objectifs depuis Joan de Kat, foi d'animal.


Un peu de manutention permet d'organiser le rangement des bateaux pour la nuit.








La voile, un sport complet.
Ce n'est pas seulement sur l'eau que l'on se donne à fond.








Dernière concertation pour organiser les retours sur Saint Laurent du Var et Nice.


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